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Est-il possible de réduire l’incertitude de la datation par carbone 14 ?

Cela dépend des anciennetés concernées, et malheureusement, l’incertitude reste grande pour les objets de moins de 250 ans.

La datation par carbone 14 donne des résultats sous forme d’intervalles de probabilités. Plus ceux-ci sont larges et nombreux, plus l’incertitude de la datation est considérée comme importante. Les intervalles de probabilités résultent d’une procédure dite de « calibration », qui utilise une courbe dont la forme et la largeur varient selon les périodes chronologiques considérées. Ainsi, selon les âges mesurés, l’incertitude associée à une datation C14 calibrée peut aller de 30-35 ans, à plus de 200 ans. Pour en savoir plus cliquez ici.

datation par carbone 14 - C14

Quelles sont les périodes concernées ? Les périodes historiques concernées sont essentiellement celle que l’on qualifie de « petit âge glacière » entre la deuxième moitié du XVIIème siècle et le début du XVIIIème siècle (pendant le règne de Louix XIV), et celle qui couvre le début de l’ère industrielle jusqu’à la première moitié du XXème siècle.

Peut-on en réduire les effets sur les incertitudes de la datation par carbone 14 ?

Il existe une procédure statistique susceptible de réduire l’incertitude de la datation calibrée, fréquemment utilisée en archéologie. Elle repose sur des calculs nommés « statistiques Bayésiennes« . Le grand intérêt est de pouvoir utiliser des données non chiffrées pour diminuer les incertitudes de plusieurs datations, si elles présentent des relations chronologiques relatives objectives (stratigraphie, cernes de bois…).

Par contre, on ne doit jamais utiliser une hypothèse d’ancienneté pour réduire les incertitudes. Prendre une hypothèse pour alimenter les statistiques bayésiennes revient à transformer l’hypothèse en conclusion ; ce raisonnement tautologique réduit à néant le sens de la datation par carbone 14. Il s’agit là d’une grossière erreur de raisonnement, non scientifique et dommageable pour le sérieux des datations C14 proposées, en particulier dans le cadre de l’étude des objets d’art.

De plus, quand elle peut être mise en œuvre, cette procédure ne permet pas de réduire substantiellement les incertitudes sur des dates relativement récentes situées sous l’influence de l’ère industrielle (moins de 200 ans).

Attention : le recours à ces méthodes scientifiques nécessite un grand savoir-faire et une haute technicité. Elles ne peuvent pas être appliquées en « presse-bouton », sans avoir les compétences en propre dans la structure. A ce titre, rappelons que Re.S.Artes est le seul laboratoire privé français composé de deux docteurs en méthodes de datation pour l’art et l’archéologie (C14, TL, OSL).

Besoin de plus d’informations en TL, OSL, C14 ?

Notre laboratoire de Bordeaux, Re.S. Artes, est spécialisé depuis plus de 10 ans dans l’étude, l’analyse et la datation des objets d’art et d’archéologie. Il a été créé par deux docteurs ayant près de 25 ans d’expérience en méthodes de datation appliquées à l’archéologie : contactez-nous

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Quels sont les avantages de la datation au Carbone 14 (C14) ?


La datation par carbone 14 (C14) présente plusieurs avantages significatifs dans le domaine de l’art et de l’archéologie, que ce soit pour les périodes historiques ou préhistoriques. Voici quelques-uns de ses principaux avantages :

Large domaine d’application temporel :

  • Plage d’âge étendue : La datation au C 14 est efficace pour dater des échantillons allant jusqu’à environ 55 000 ans. Elle offre ainsi une information chronologique essentielle pour estimer l’âge des échantillons organiques anciens.

Polyvalence :

  • Adaptabilité à divers matériaux organiques : La méthode de datation au C14 peut être appliquée à une large gamme de matériaux organiques ou issus d’activité biologique : restes osseux (humains, animaux), textiles, bois, coquillages, charbons de bois, graines, etc. Voir aussi : datation au carbone 14

Méthode peu destructive :

  • Conservation des objets : Les échantillons utilisés pour la datation au C 14 (détruits lors de l’analyse) sont prélevés, en accord avec le mandataire, dans des zones qui n’altèrent pas l’esthétique des objets d’art. Ils sont de dimensions réduites (quelques milligrammes peuvent suffire selon les matériaux étudiés).

Précision relative :

  • Datations plus ou moins précises : Selon les périodes chronologiques, la précision des datations calibrées peut être de quelques dizaines d’années à quelques centaines d’années. Pour des objets relativement récents (moins de 3 siècles), le résultat sera imprécis mais pour des matériaux organiques de moins de 70 ans, le résultat sera précis à 2-3 ans près ! Voir aussi : datation au carbone 14

Complémentarité avec d’autres méthodes de datation :

  • Datations croisées : Le carbone 14 peut être utilisé en association avec d’autres méthodes de datation pour préciser l’âge des objets et des sites archéologiques.

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Le laboratoire Re.S.Artes est le seul laboratoire privé français composé de deux docteurs en méthodes de datation pour l’art et l’archéologie (C14, TL, OSL) ayant près de 25 ans d’expérience dans ce domaine : contactez-nous

Comment dater des objets d’art ou des matériaux archéologiques par Thermoluminescence (TL) ou OSL ?

En quoi consistent les datations par Thermoluminescence et OSL ?

La datation des objets par les méthodes basées sur la luminescence des cristaux – thermoluminescence (TL) ou luminescence optiquement stimulée (OSL) – implique plusieurs étapes analytiques. Voici un aperçu du processus de datation mis en œuvre :

Thermoluminescence (TL) et Luminescence stimulée optiquement (OSL) – le principe :

  1. L’instant zéro : c’est le dernier chauffage des cristaux contenus dans une terre cuite (TL) ou la dernière exposition à la lumière pour un sédiment (OSL)
  2. Irradiation : elle transfert de l’énergie dans les cristaux. Plus les cristaux sont soumis à l’irradiation, plus ils accumulent de l’énergie. L’irradiation provient de l’objet lui-même et de son environnement.
  3. Prélèvement : nous devons extraire les cristaux des objets à étudier. Sur les objets d’art cela se fait le plus souvent en perçant 2 petits trous dans la terre cuite ; sur les matériaux archéologiques une plus grande quantité de matière est utilisée.
  4. Libération de l’énergie : au laboratoire nous chauffons (thermo) ou éclairons (stimulation optique) les cristaux extraits de l’objet ou du sédiment à étudier. Par cette action, les cristaux libèrent leur énergie accumulée au cours du temps sous forme de lumière : c’est la luminescence. Elle est d’autant plus intense que les cristaux ont été irradiés. Elle est donc proportionnelle au temps pendant lequel ils ont été exposés à l’irradiation depuis l’instant initial, mais également à la quantité d’irradiation reçue par unité de temps.
  5. Détermination de l’âge : nous calculons l’âge en divisant la quantité d’irradiation reçue par les cristaux depuis l’instant initial (mesurée par TL ou OSL), par la quantité d’irradiation qu’ils ont reçue en une année.

Attention : il est important de distinguer le test d’ancienneté et la datation par thermoluminescence. En effet, dans le cadre de l’étude des objets d’art (marché de l’art, musées, collections particulières, … ) nous n’avons plus accès à la mesure de la quantité d’irradiation reçue par les cristaux par unité de temps : l’environnement dans lequel les objets ont été enfouis ou conservés depuis la cuisson initiale est inconnu. Il nous manque donc la moitié des données nécessaires à la datation. C’est pourquoi nous parlons de « test d’ancienneté ». Celui-ci est néanmoins suffisant pour apporter des informations chronologiques substantielles sur l’ancienneté des objets d’art.

Les datations par TL sont réalisées dans le cadre de problématiques archéologiques, sur des objets en contexte de fouille pour lesquels nous pouvons mesurer la radioactivité environnementale.

Voir aussi : datation par luminescence stimulée optiquement (OSL).

Quelles améliorations récentes ?

Des améliorations sont apportées sans cesse par la communauté scientifique aux techniques de mesure par TL ou OSL afin d’obtenir des résultats plus fiables et de réduire les incertitudes sur les âges. L’objectif est d’élargir la gamme des objets ou matériaux pouvant être datés par ces méthodes, mais aussi de pouvoir répondre à des problématiques plus fines, nécessitant des datations plus précises.

Le laboratoire Re.S.Artes participe à ces recherches méthodologiques, grâce à l’expertise de ses deux docteurs en méthodes de datation scientifique (TL, OSL, C14).

Attention : Ces méthodes nécessitent un grand savoir-faire et une haute technicité. Elles ne peuvent pas être appliquées en « presse-bouton », sans avoir les compétences en propre dans la structure. A ce titre, rappelons que Re.S.Artes est le seul laboratoire privé français composé de deux docteurs spécialisés en méthodes de datation pour l’art et l’archéologie (TL, OSL, C14).

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